Les Anonymous sont de retour : un de leur membre pirate une base de données du dark web

Anonymous ©Pixabay / TheDigitalArtist © Pixabay / TheDigitalArtist

Un affilié du célèbre collectif est parvenu à hacker une base de données du plus gros hébergeur du dark web, qui contenait les informations sensibles de nombreux sites illégaux.

Plutôt discrets ces dernières années, les Anonymous sont en train de relancer leur « marque ». C’est notamment en réaction à la mort tristement symbolique et très médiatisée de George Floyd, à Minneapolis (dans le Minnesota, aux États-Unis), que le célèbre groupement de hackers a refait parler de lui, en divulguant des informations sur la police de la ville américaine. Sans évoquer les révélations dans l’affaire Epstein, ni les tweets contre Donald Trump, les Anonymous semblent bien être de retour. Et le dark web l’a appris à ses dépens il y a quelques semaines.

7 600 sites du dark web bloqués

Si vous êtes un tout petit peu familier avec l’univers du dark web et ses méandres, vous devez être sans aucun doute connaître Daniel’s Hosting (DH), réputé pour être le plus gros hébergeur de la partie obscure et cachée du net. ZDNet nous a appris, il y a quelques jours, qu’une base de données de DH a récemment été piratée.

Ce hacking serait l’œuvre de KingNull, un pirate qui se revendiquerait du mouvement des Anonymous, qui combat depuis plusieurs années les sites web illégaux hébergés sur le dark web. Le 10 mars dernier, KingNull s’en est pris à une base de données comprenant les données sensibles de plusieurs millions de sites cachés Tor, toutes dévoilées.

L’attaque a été d’une telle ampleur que DH a été contraint de bloquer son service et d’inciter ses utilisateurs à bouger leurs sites. Au total, ce sont 7 600 sites du dark web qui ont été mis hors ligne.

Un coup de pouce donné aux forces de l’ordre

Faisant peut-être le bonheur des forces de l’ordre, KingNull a publié 3 671 adresses électroniques, 7 205 mots de passe et 8 850 clés privées attachées aux domaines .onion du dark web. Les données peuvent être très utiles dans le sens où elles pourraient permettre aux autorités policières et judiciaires de mettre la main sur les individus malveillants propriétaires ou gestionnaires de ces sites web, via lesquels ont lieu des trafics de drogue, de marchandises illégales et bien pire.

En 2013, les Anonymous s’en étaient déjà pris à ce qui était à l’époque le plus grand hébergeur web Tor du moment : Freedom Hosting. Le collectif y avait lancé une grosse opération visant à dénoncer les activités pédopornographiques de nombreux sites hébergés sur ses serveurs.

Source : ZDNet

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